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Anatomie d’une cyberattaque
D’après le baromètre annuel CESIN (Club des Experts de la Sécurité de l’Information et du Numérique), près d’une entreprise sur deux (49 %) affirme avoir été victime d’au moins une cyberattaque ayant eu des répercussions notables en 2023. Derrière chaque incident, un enchaînement de décisions et d’actions permet aux cybercriminels d’exploiter des failles pour compromettre des entreprises. Mais que se passe-t-il réellement lorsqu’une organisation devient la cible d’une attaque ?
Le Déroulement d’une Cyberattaque
Les vecteurs d’attaque : portes d’entrée des cybercriminels
Une cyberattaque commence souvent par l’exploitation d’une faille dans le système de sécurité. Le phishing, utilisé dans 80 à 90 % des cas, demeure l’outil privilégié des attaquants, exploitant la vulnérabilité humaine via des e-mails frauduleux. Les accès à distance et les identifiants volés, souvent disponibles sur le Dark Web, permettent aux hackers d’infiltrer un réseau sans éveiller de soupçons. Par ailleurs, les vulnérabilités techniques telles que des logiciels non mis à jour ou des configurations erronées sont régulièrement exploitées. Enfin, les périphériques externes compromis, tels que des clés USB infectées, offrent une autre voie d’intrusion insidieuse.
Les grandes étapes d’une attaque
Une cyberattaque suit un processus structuré en plusieurs phases :
- Reconnaissance : identification des cibles et repérage des failles potentielles
- Intrusion : exploitation d’une vulnérabilité pour obtenir un premier accès
- Déplacement latéral : propagation dans le système et élévation de privilèges
- Action finale : vol d’informations, rançongiciel, sabotage, … selon les motivations des cybercriminels
La Cyberattaque vue par les acteurs de l’Entreprise
La perspective du Chef d’Entreprise : un choc organisationnel
Lorsqu’une cyberattaque frappe une entreprise, l’impact est immédiat : paralysie des activités, pertes financières et pression des actionnaires. La direction doit prendre des décisions stratégiques : faut-il privilégier une récupération rapide ou une refonte en profondeur des mesures de cybersécurité ? La gestion de la communication de crise est également cruciale pour préserver l’image de l’organisation.
La DAF face aux conséquences économiques
Le coût d’une cyberattaque se divise en deux catégories : les coûts directs (rançon, remédiation, perte d’exploitation) et les pertes indirectes (atteinte à la réputation, diminution de la confiance des clients). Un dilemme persiste : faut-il payer la rançon ? Cette décision délicate dépend du contexte et des recommandations des autorités.
La DSI sous tension : une gestion de crise technique
La Direction des Systèmes d’Information (DSI) joue un rôle clé dans la gestion de la crise. L’incident impose une détection rapide, une coordination avec les équipes de cybersécurité (SOC) et une remise en service du SI. Par la suite, des mesures correctives doivent être mises en place pour éviter une récidive.
Le collaborateur, maillon faible ou premier rempart ?
Un simple clic sur un e-mail frauduleux peut suffire à déclencher une attaque. L’expérience d’un collaborateur ciblé met en lumière l’importance de la sensibilisation et des bonnes pratiques pour prévenir les risques et réduire l’impact des erreurs humaines.
La Vision du Hacker : décryptage de l’attaque selon le Framework MITRE ATT&CK
Identification et reconnaissance
Les hackers utilisent des techniques avancées de reconnaissance, comme l’analyse des ports ouverts, la collecte d’informations sur LinkedIn et l’achat d’identifiants volés sur le Dark Web.
Exploitation des failles et compromission
L’arsenal des cybercriminels comprend le phishing avancé, l’injection SQL, les attaques zero-day et l’élévation de privilèges pour obtenir des droits administrateurs et maximiser leur emprise sur le système.
Objectifs finaux et motivations
Les motivations des hackers varient : demande de rançon (ransomware), espionnage industriel, sabotage ou monétisation des données volées sur le marché noir.
La coordination et la réponse à l’incident : une course contre la montre
La gestion de crise en entreprise
Face à une attaque, la réactivité est déterminante. Un Plan de Continuité d’Activité (PCA) et un Plan de Reprise d’Activité (PRA) bien conçus permettent de limiter les interruptions. Une communication fluide entre dirigeants, DSI, DAF et collaborateurs est également cruciale. La collaboration avec les autorités (ANSSI, CNIL, forces de l’ordre) aide à contenir les dégâts.
La nécessité de la formation en cybersécurité
L’anticipation et la formation sont les clés pour renforcer la sécurité et limiter l’impact d’une attaque. Capgemini Institut propose des formations adaptées aux enjeux actuels :
- Vision 360° Cybersécurité : comprendre les fondamentaux et les enjeux stratégiques
- RSSI : Piloter la Cyberdéfense : développer une approche organisationnelle et opérationnelle
- Ransomware : comprendre, prévenir, remédier : se prémunir contre les rançongiciels
- PCA, PRA et gestion de crise : assurer la continuité et la gestion post-attaque.
Adopter une approche proactive et investir dans la cybersécurité sont des mesures essentielles pour assurer la protection des infrastructures informatiques.